Dalle v Devers.
Ayant failli à mon devoir lors de la dernière sortie club et sollicité
de toute part, je me décide finalement à rédiger le compte-rendu de la
sortie à la sainte victoire. Je me fais un peu prié mais c’est toujours
un plaisir de se remémorer le week-end passé quand la motivation au
boulot est au plus bas.
Bref, ce week-end commençait pourtant mal : tête en l’air, j’avais
oublié que la course Marseille-Cassis se déroulait le même week-end. Je
me suis donc royalement inscrit à cet événement peu de temps après
réservé le gîte et prévenu le proprio de mon arrivée. Puis, en
catastrophe, je me suis reposé sur Guillaume et Lolo pour qu’ils
réparent ma bourde et s’occupe de l’organisation du week-end.
Evidemment, ils en ont profité pour transformer ce week-end « grimpe
dalleuse avec des clous rouillés tous les 6m » en week-end « gros devers
bourrins sur spits de 12 ». J’abuse, Chateauvert c’est bien même si
c’est trop fréquenté. Et puis, après 20 bornes en courant, je n’étais
pas forcément en état d’apprécier. Rebelle comme je suis, j’ai quand
même réussi à me trouver une voie on ne peut plus dalleuse. Pour le
reste, c’est prisu mais faut des bras et pas de gras (de là à dire que
ça aurait dissuader certains de prendre du Nutella le matin …). C’était
d’ailleurs la caractéristique principale des mutants qui faisaient la
queue pour enchaîner « les éléments » et son « repos » original (cf les
photos de Guillaume).
La revanche des amateurs de dalles n’allait pas tarder à arriver. Mardi,
direction le secteur Série noire : marche d’approche pénible, rocher
patiné et mouillé, points précaires et éloignés : la sainte victoire
dans toute sa splendeur ! Les premiers couinages arrivèrent donc dès
l’échauffement (morceaux choisis : Ah ben c’est bon, j’arrête là pour la
journée ! Oh putain merde, c’est quoi cette voie de merde putain ! Fais
gaffe (à répéter 18 fois d’affiler) !). Une fois l’échauffement
psychologique terminé, il était temps de se mettre à table et au soleil
(enfin ce qu’il en restait). Histoire de se finir, chacun s’est tué les
bras comme il a pu avant de rejoindre la voiture et d’admirer les
couleurs de la sainte Victoire lorsque le soleil se couche. Alors oui,
la sainte c’est dalleux, l’équipement n’est pas top. Mais le coucher de
soleil sur la montagne, la grimpe au milieu d’un océan calcaire unique,
le gîte de Puyloubier ne valent-ils pas de faire le déplacement une fois
par an (j’allais oublier de citer la proximité de Chateauvert !).
Bertrand
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