Week-end à Orgon du 7 au 8 décembre par Bertrand S |
Trainkilllllle ! Telle était la devise de ce week-end presque au soleil. Il faut croire que lorsqu’on part à 4 (Sophie, Lolo, Guillaume et moi) en R21, rien ne peut nous arriver. Pourtant, nous avons cherché les embrouilles. Pour partir en week-end organisé à la dernière minute, en réservant un gîte pour grimper à Orgon et en annulant celui permettant de grimper à la Ste Victoire le vendredi soir, le tout avec des prévisions météo pessimistes sauf autour de la méditerranée, il faut être joueur. Effectivement, j’y reviendrai, dans ce quatuor, il y a des joueurs. Ce n’est donc que le samedi matin, en venant nous chercher, que Lolo et Guillaume ont appris que c’est à Orgon que ce we se passerait. Pour Lolo, ça ne changeait pas grand chose puisque son inquisiteur de kiné a enfin eu raison de son envie de grimper. C’était décidé, la cheville n’avait pas le droit de bosser ce we. Vers 11h00, un beau soleil, un troquet accueillant et l’Equipe donnait le ton de ce début du we : Trainkilllllle ! Enfin tranquille, pas pour tout le monde, la cheville de Lolo n’allait pas ménager Guillaume puisqu’il était le seul de la cordée à grimper. Entre 11h et 16h, il avait donc fait une vraie journée de grimpe de printemps soit une petite dizaine de voie. Pour info, je rappelle que l’animal s’échauffe dans du 6a, je vous laisse donc imaginer la quantité de mouvements sur-durs enchaînés à la fin de la journée (avec des pauses câlin pour réchauffer Lolo quand même). Oui, vous avez bien lu, Guillaume s’arrête de grimper pour faire des câlins. Et ce n’est pas tout, maintenant, il s’arrête même pour manger à midi. Comme quoi, bien des membres de ce club renient leur religion quand le climat se refroidit. Deux mots sur la falaise d’Orgon tout de même : splen dide ! Le cadre sauvage n’est que peu perturbé par le passage proche du TGV. Le nombre de secteurs, impressionnant, offre une diversité d’expositions et de voies qu’on retrouve difficilement ailleurs en particulier autour du 6a. En ce qui nous concerne, nous avons passé les deux jours dans un seul secteur sans avoir tout éclusé : le mur du six et notre-dame. Le calcaire y est très joli mais parfois patiné. Il demande de la patience car étant très sculpté, on peut passer du temps à chercher la prise qui va bien. Comprenez : si t’es pas à l’aise dans le niveau de la voie, tu te daubes vite. Après ce paragraphe culturo-minéral, revenons à nos moutons, enfin à nos bêtes quoi : celles qui, bien nourries avec des croquettes, ont le poil soyeux, l’œil vif, la truffe humide et le caractère joueur. De ce côté là, Lolo ne semble pas regretter son investissement en nourriture pour Beslon. C’est vrai qu’il coûte un peu cher à nourrir mais il est tellement mieux après. Affectueux et demandeur en câlins, il n’en reste pas moins un redoutable grimpeur (6b, 6b/c, 7a le samedi et il a remis le couvert le dimanche). Parlons-en du dimanche justement (Lolo et Guillaume remarqueront que j’évite soigneusement de m’attarder sur le samedi soir pendant lequel Sophie et moi avons fini complètement raides bourrés après avoir ingurgité la quantité phénoménale de deux verres de vin rouge chacun). L’hiver, c’est bien connu, les mammifères hibernent (en plus avec l’alcool ça aide). Ce n’est donc qu’à 9h00 que le groupe émerge pour aller se goinfrer au petit dej’ préparé par le tenancier Jean-Pierre Pinard (ça s’invente pas un nom pareil). Il a donc fallu attendre la fin de la matinée pour s’attaquer à la première voie, le ventre lourd et les doigts gourds. Grâce à son équilibre alimentaire et affectif retrouvé, Guillaume a bien entendu sorti quelques 6c/7a méritant largement leur cotation. Motivée (terrorisée ??) par son second, Sophie a sorti son premier 6a en tête à vue et Trainkilllllle en plus. Quand je vous disais en début de saison que les petits nouveaux du club ne tarderaient pas à aller nous installer les moulinettes…La température et les bras daubés ont eu raison de notre motivation peu après le repas et nous sommes donc repartis assez tôt (c’est à dire juste avant que Lolo ne se retrouve emprisonnée par un cube de glace) mais satisfaits. Tout comme Seynes, on s’est promis d’y retourner l’année prochaine pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le site d’Orgon est vraiment un endroit fantastique pour grimper en particulier en groupe. Ensuite, le gîte qui nous a accueillis, la bastide de la roquemalière, est charmant, pas cher et le proprio super sympa (ainsi que Prozac le labrador, son copain la saucisse sur pattes et les autres roquets aboyants). Au printemps prochain, on y retourne à 14 voire 16 en se tassant, avis à la population. Enfin, dernier intérêt : Buoux n’est pas loin, eh, eh … Bertrand |