Sierra de guara Avril 2011- le CR par le surprenant Sylvain un « bizut » hors club

Sierra de Guara – Une semaine au paradis du Canyoning

Dimanche 24 avril – dimanche 1 mai 2011

Participants (10) :  Isabelle, Vittoria, Agathe, Christelle, Bruno,  Simon, Ludovic, Yoann, Olivier, Sylvain. Encadrants (2): Jacqueline, Boris

Dimanche 24 avril – départ et 1er canyon

Nous partons le matin de Lyon sous le beau temps à 4 voitures : les deux 207 SW de Jacqueline et Isa, la Passat de Yoann et le Berlingot de Simon. Afin de respecter la tradition et aussi de fêter dignement le début de la semaine, un canyon sur la route s’impose ! C’est sur une aire d’autoroute avec un soleil de plus en plus chaud que nous faisons notre choix.

1/ Clue du Terminet, Termes (Aude)

Approche : 3’  – Descente : 2h (16-18h) – Retour : 15’

Débit : max (selon les locaux)

Note Boris : 2,9 – 3,1/4

Participants : tous sauf Isabelle, Vittoria, Agathe et Christelle

Nous sortons à hauteur de Narbonne. Après une magnifique route éloignée de la civilisation, nous arrivons dans un cadre exceptionnel : de superbes tunnels taillés dans la falaise. Là, casse-croute, discussion avec des habitués sortants tout juste du canyon. Un petit canyon qui a agréablement surpris tout le monde par ces couleurs (parois avec tons bleus et rose par endroits), sa diversité et son cadre. A hauteur de la plus grande vasque « terrain de jeux », deux habitués nous croisent pour quelques démonstrations : passage dans un siphon étroit, grands sauts (salto arrière). Tout le monde en profite à son tour et nous terminons par une très belle cascade qu’Olivier saute courageusement (grosse impulsion obligatoire). On se demande encore comment le canyon peut être descendu sans cordes (dixit les locaux). La remontée est courte mais sportive, nous repassons les tunnels, super ambiance. 18h45 : il est temps de reprendre la route.

Plus tard, le temps a changé et c’est sous une pluie battante que nous sortons de l’autoroute à Lannemezan, Hautes-Pyrénées. Nous nous arrêtons pour une pause pizza bienvenue. Nous arrivons à Saint-Lary Soulan aux alentours de 23h30, la porte du gîte est fermée. A force de bruit et de tentatives d’appels téléphoniques, on nous ouvre enfin 😉 La nuit dans les voitures ne sera pas passée loin. Discussion autour d’un verre sur le voyage au Népal d’Isa. C’est lors de cette 1ère nuit que l’on découvre les talents sonores cachés de certains 😉

Lundi 25 avril – Arrivée au Mont-Perdu

Nous repartons sous un temps couvert. Abandon d’un canyon coté Français, nous passons le tunnel de Bielsa. 5’ plus tard, nous ressortons du tunnel sous le beau temps ! non ce n’est pas une blague, surement la magie ibérique -;) Passage à hauteur d’un canyon avec un trop fort débit. Un peu plus loin, nous trouvons notre 1er canyon espagnol.

2/ Ordiceto, Parzan (Huesca)

Approche : 15’ – Descente : 2h50 (12h50 – 15h40) – Retour : 5’

Note Boris : 2,5/4

1er canyon pour Vittoria. Marche d’approche très sympathique avec passage au long d’un petit canal puis dans une très belle clairière. Canyon avec une succession de rappels dans une ambiance sauvage et une forêt dense. Nous nous souviendrons beaucoup du toboggan à faire en rappel avec la dernière partie dos à l’eau : passage sous un tronc d’arbre puis ressaut violent avec impact du fort débit en plein dans l’oreille obligatoire… héhé…, là on aurait du mettre la capuche. Le froid s’installe peu à peu car il faut attendre le déblocage de 2 cordes coincées. Au retour, casse-croute accéléré par le retour de la pluie.

Sur la route, nous faisons un détour en direction des gorges d’Angones. Suite à une incompréhension, nous perdons la voiture de Simon (Vittoria, Simon, Boris) qui rejoint directement le prochain gîte. Nous nous garons près du petit village de Revilla. Nous suivons ici Jacqueline sur les traces de ses 1ers canyons espagnols (dorénavant interdits car dans le parc national). Au bout d’un petit sentier en bordure de falaise, nous arrivons à un belvédère et découvrons un cadre magnifique qui nous permet d’apprécier d’une vue panoramique sur les sommets du Mont Perdu notamment sur le sublime cirque de la Sarra. Fin de la ballade à 19h30. Moutons sur la route. Arrivée à Escalona. Super hébergement à la pension Naval : très bien entretenu, c’est simple, on se croirait dans un hôtel. Le soir, avec Jacqueline, Isa et Ludo, nous tentons désespérément de trouver un endroit pour boire un verre, sans succès. Nous profitons alors de nos chambres tout confort pour nous reposer en prévision des jours à venir.

Mardi 26 avril – Entre Mont-Perdu et Sierra

3/ Barranco de Lapenilla, Pano (Huesca)

Approche : 10’ – Descente : 2h45 (13h45 – 16h30) – Retour : 20’

Casse croute à l’orée d’un village en ruines. Egarement à l’opposé du canyon pour Agathe et Olivier, perte d’un gant pour Christelle. Nous nous retrouvons dans un départ bien encaissé. L’organisation du groupe se met progressivement en place, nous descendons rapidement l’enchainement de ressauts. Plus on avance, plus le canyon s’ouvre vers le paysage magnifique qu’offre le lac del Grado et son eau turquoise. Nous arrivons à la grande cascade finale. Là, magnifique rappel de 55m avec un fractionnement à 20m puis très belle descente plein gaz.

Retour dans les champs sur fond sonore des cloches des vaches. Arrivée à la bourgade de Puy de Cinca. Repos au bord de l’eau, baignade pour Jacqueline. Toute la journée sous un soleil très chaud, on commence à bronzer.

Ça y est, nous sommes en Sierra ! Nous arrivons à la Casa Atuel, gîte tenu par Catherine et Omar situé dans le village de Bierge où nous passerons le reste de notre séjour. Super accueil avec une paella puis des parties de loup-garou (tradition chère au club).

Mercredi 27 avril – 1er canyon en Sierra

4/ Oscuros del Balces, Rodellar, Bierge (Huesca)

Approche : 1h – Descente : 1h30 + pause de 30’ à l’arrivée – Retour : 30’

Marche d’approche sur un soleil de plomb (on imagine ce que ce doit être en été !). Arrivés au col, nous découvrons là toute l’ampleur des canyons de la Sierra : parois d’une hauteur impressionnante, couleurs ocres, accueil des grands rapaces (gypaète barbu, vautours)… Hésitation de direction au col, suite (coïncidence) en direction du vol des rapaces. Descente dans un pierrier en plein caniard. En guise de rafraichissement, nous déjeunons quasi dans l’eau. Nous voilà dans le canyon et on attaque directement les choses sérieuses avec un 1er toboggan qui se jette dans le noir. Passage de petits siphons (perte de lentille pour ma part). Petite chute de pierres. Arrivée dans un couloir. Vient ensuite un toboggan tournant qui fera ses victimes (Isa, Yoann, Olivier, combi Vittoria). Couloir « ambiance Indiana Jones », les parois sont impressionnantes (entre 100 et 200m de chaque coté : le mot canyon prend tout son sens). Nous faisons une file et nous laissons porter par le courant sur le dos, un moment magique.

Ce canyon est super, dynamique, très varié, avec un paysage et un encaissement impressionnant et une fin avec « terrain de jeux » constitué de multiples vasques. Ce canyon a constitué une parfaite mise en bouche + bonne surprise pour le retour, moins long que prévu.

Sur le chemin du retour, certains rentrent directement ; les autres suivent Jacqueline vers une descente bonus. Scénario « à la recherche du barranco perdu » : j’ai nommé le Juncar.

Marche : 17h45 – 19h45

Participants : tous sauf Isa, Vittoria, Agathe, Yoann et Olivier

Petit pâturages, passage à proximité d’une ferme. Nous loupons la bifurcation sur la gauche (à 300m des voitures…) menant au départ. Au final, pas de barranco mais une marche très sympa sur une arrête surplombant l’Estrechos du Balcès. Cette journée aura aussi été celle des chemins périlleux en voiture, après celui pour aller au canyon, nous devons faire un détour folklorique afin de rentrer au gîte. Les 1ers coups de soleil se font ressentir. Nous profitons de l’apéro sur la terrasse du gîte, super vue.

Jeudi 28 avril – Un des grands de la Sierra

5/ Canyon du Mascùn Integral (superior + inferior), Rodellar (Huesca)

Approche : 3h (8h55 – 11h55) – Descente : 5h30 (13h – 18h30) – Retour : 45’

Participants : tous sauf Vittoria (partie dans le Formiga avec les collègues du club toulousain versant sud en formation initiateur)

Longue marche d’approche, montée de col sportive mais exaltante grâce à l’observation des rapaces logés sur le haut de hautes cheminées. Pique-nique avant le départ. Le cadre de départ est vraiment spectaculaire. On commence le canyon par un saut retentissant dans une vasque étroite qui nous met directement dans le cœur de l’action. Grand rappel, propulsion en arrière dans une grande vasque. Le paysage de cette partie supérieure est comparable à un rêve. Malheureusement, Yoann se fait mal au genou en bas de la première cascade. Pour d’autres, les bobos de la veille se font ressentir et surtout, nous sommes ralentis par 3 espagnols qui visiblement nous attendent pour poser une corde….et n’ont pas l’air de se soucier du temps orageux !!. Nous marchons le long de vasques turquoises (plus que dans le Balces), profitons de nombreux petits sauts. Moment de doute : orage, gouttes de pluie, heureusement, le canyon présente de nombreuses parties sans encaissement et surtout cela reste de courte durée, le beau temps revient. Arrivée dans un imposant passage souterrain. La partie inférieure oscille plus entre marche de rivière et pas mal de passages dans les blocs + sauts. C’est vraiment agréable de pouvoir faire une descente aussi longue et de rester aussi longtemps dans un canyon. Le top de la descente reste incontestablement la partie supérieure.

Au retour de cette journée, nous apprécions tout particulièrement les excellentes lasagnes de Catherine.

Vendredi 29 avril – Une journée de transition au top !

6/ Barranco del Fornocal, Lecina, Asque (Huesca)

Approche : 1h (12h30 – 13h30) – Descente : 3h40 – Retour : 10’ (arrivée 17h10)

Participants : tous sauf Yoann en repos forcé pour son genou

Casse-croute dans l’encaissement. Un canyon vraiment très agréable sans difficultés majeures ce qui permet de récupérer un peu de la veille. Ambiance spéléo au moment du passage à proximité de très belles concrétions. Nombreuses vasques étroites et très profondes. Très encaissé, quelques petits toboggans.

Pour terminer la journée, nous faisons un crochet par le mirador surplombant le Rio Vero, départ du barranco de la Portiacha qui n’attend plus que nous.

7/ Barranco sec de la Portiacha, Lecina (Huesca) / seulement le 1er rappel

Départ : 18h15

Retour : 18h45

Participants : Jacqueline, Christelle, Olivier, Ludo, Sylvain

Ce canyon présente 2 rappels plein gaz d’une trentaine de mètres chacun. La 1ère descente en plein cœur d’un cirque est superbe. Après vérification, l’approche du deuxième est plus mouillée que prévue et nous sommes descendus en touristes. Après moultes réflexions et négociations, nous remontons. Il est vrai que si nous avions tout fait, le retour aurait été long et encore en étant chanceux au stop ; ) Sur le chemin du retour, petite pause « photo touristique » au puente (vieux pont) de la Albarda (Buera).

C’est le 1er soir de la fête annuelle du village de Bierge en l’honneur de San Pedro de Verona. Certains d’entre nous y faisons un saut plus ou moins rapide.., sympa mais rien d’exceptionnel musicalement ce soir là. Retour vers 4h du matin …en forme…

Samedi 30 avril – Rappels, ronces et un final fort en émotions

8/ Barranco de Chimiachas, Alquezar (Huesca)

Approche : 1h (12h35 – 13h35) + plantage de 30’ au départ – Descente : 14h30 – 18h30

Retour : dépend du groupe mais environ 3h

Marche d’approche sympathique. Le soleil tape fort. Au niveau du col, passage à proximité de maisons typiques de bergers. Déjeuner au pied d’une falaise proposant des peintures rupestres. Approche du barranco dans les ronces. Enchainements de rappels. Le point fort de la descente réside dans les deux derniers grands rappels. Nous profitons de l’attente avant le dernier rappel de 45m pour observer les rapaces tournant à proximité. La dernière descente nous amène directement au cœur du Rio Vero. En cette journée de barranco sec, la plupart des membres de l’équipe n’avaient pas pris leur équipement néoprène. Deux groupes se forment alors : a) Boris, Agathe, Christelle, Sylvain pour une descente dans le Rio Vero puis b) le reste de l’équipe pour une remontée vers le col surplombant les voitures. Pas facile pour le groupe b de retrouver un chemin à ce niveau du Rio. Nous demandons des précisions à des pêcheurs qui nous indiquent que la pêche est bonne : ) (suite à des questions un peu imprécises du narrateur !!!…) et un petit sentier un peu en aval.

9/ Canyon du Rio Vero, Lecina, Alquezar (Huesca) / partie inférieure

Approche : 0’ – Descente : 2h30 (18h45 – 21h15) – Retour : 45’

Participants : Groupe a)

Descente dans un cadre magnifique. Le débit y est assez important et on devine facilement que les passages sous les rochers doivent être dangereux. 3 chaos importants nous attendent et vu l’heure, nous savons que nous n’avons pas vraiment le temps de trainer. Passage ok dans le 1er, pas mal de difficultés dans le 2ème (détours, etc). A la sortie de cette série sportive, il fait pratiquement nuit, avant de nous retrouver dans le noir complet, nous sortons les frontales. Nous repartons fatigués, avec un peu d’appréhension ne sachant pas vraiment ce à quoi nous attendre pour la suite… 5’ plus tard, ce fut avec surprise et un grand soulagement que nous apercevons le pont indiquant la fin du Rio. Arrivés pile poil avant que cela ne devienne vraiment difficile, nous emboitons sur le chemin de retour. Nous passons le col et découvrons les lumières du précieux village d’Alquezar (moment magique). Nous arrivons au parking du haut du village.

Nous appelons le groupe qui n’est pas loin en voiture (à noter l’excellente synchronisation). Retrouvailles, échanges, nous découvrons que l’autre groupe a aussi eu sa part d’aventure ; ) : Après avoir marché (pour certains à 4 pattes) trop longuement dans le pierrier et les ronces, ils se sont retrouvés perdus au milieu d’un véritable labyrinthe de caîrns en haut d’une falaise sans issue et sans frontale opérationnelle. Au moment de sortir la corde pour un ultime rappel nocturne de 80m sur amarrage d’un buis douteux, Simon s’exclame «les mousquetaires, j’ai trouvé un chemin !» et le retour vers la voiture fut confirmé. Là aussi, ouf ! Quelle aventure pour ce dernier jour, les sensations auront été là pour les deux groupes jusqu’au final en trombe sans drame, c’est le top. Nous n’aurions pu terminer la semaine de plus belle manière.

Retour au gite à 23h. Suite à un diner bien apprécié (avec LE tiramisu en dessert) et une partie de loup garou, les plus courageux ou les moins fatigués ou les plus motivés J J (Vittoria, Jacqueline, Ludo, Sylvain et Bruno) retournent à la fête du village. Ce soir là, groupe sympa (Oasis Musical) qui joue des reprise de tout genre. Pour vous donner une idée, cela va du Dirty Dancing « Time of my Life » à du Rammstein « Du Hast » en passant par les Black Eyes Peas, c’est dire le grand écart ; ) L’escapade a clairement été très sympa et meilleure que la veille. Retour vers 6h30 du matin encore en forme….

Dimanche 1 mai – un dernier saut et on rentre ; )

Les voitures de Simon et Yoann partent le matin. Nous nous retrouvons plus qu’à 5 : Jacqueline, Isa, Bruno, Ludo, Sylvain. C’est parti pour un dernier moment canyon.

10/ La Peonera, Pedruel, Morrano (Huesca) / uniquement le saut final du barrage de Bierge

Lieu culte de la Sierra, le barrage offre un saut d’une dizaine de mètres dans un super cadre. Ludo et moi sommes seuls en haut du barrage. Jacqueline a fait le tour pour sonder le fond. Ludo saute le 1er en maillot de bain (le courageux !). Je m’élance ensuite en combi : excellent saut et impressionnante vue lorsqu’on se retourne face au barrage à la réception. Le débit du barrage s’accentue, j y retourne pour un ultime saut immortalisé par Isa et Bruno en amont du barrage.

Nous retournons à Alquezar pour notre dernier déjeuner en Sierra et en terrasse s’il vous plait ! Point marrant, nous avions croisé le serveur la veille à la fête à Bierge. Au retour Jacqueline retrouve ses clés… laissées sur le contact ; ) et nous attaquons le long retour (compter 8h40 sans pauses via l’A7). Arrivés au tunnel de Bielsa, une belle cascade (non remarquée à l’aller) sur la gauche du tunnel nous offre un dernier clin d’œil canyoning. Arrivée à Lyon à 3h du matin.

Conclusion

Une équipe super, une organisation au top, du beau temps (mais pas trop chaud), pas de monde, que demander de plus ? rien, c’était tout simplement parfait ! Encore beaucoup de classiques nous attendent dans la région (Gorgas Negras, Otin, etc) nous remercions alors la Sierra et lui disons : !hasta muy pronto!

Classement de la semaine

Les meilleurs : Ex aequo avec 4 votes : le Fornocal (la beauté sauvage) et le Mascun (l’épopée). Le Balces (3 votes, très bon concentré de ce que nous avons fait en Sierra).

Le moins bon : Chimiachas (traduction de circonstance : chie ma chiasse :s)

Quelques phrases cultes

« Ça sent le fennec » (Boris)

« J’ai un rataillon » (Bruno)

« Pas un pet de jeu dans les rotules » (Isa)

« Les mousquetaires, j’ai trouvé le chemin » (Simon)

« La pêche est bonne dans le Rio Vero » (Les pécheurs / Sylvain)

« Espérons qu’on arrive à l’heure pour l’apéro » (tous)

« C’est bijou ! » (Ludo)

« La chanson d’astérix » (Agathe)

« Non, non, non Jacqueline, pas le rappel, écoute Loudo il dit qui ya des rroutes en haut sour la carte » (Vittoria)

SYLVAIN

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