Séjour canyon au Canigou (P.O.) – 20/25 aout 2013
Semaine canyon dans les Pyrénées Orientales (20 au 25 août 2013)
Racontée par Violette
11 participant(e)s pour ce séjour : Gaël, Cindy et Pauline (arrivés en éclaireurs), Yoann, Agathe, Olivier, Elodie, Patrick, Jacqueline, Bruno et Violette (Vulcain).
A noter la présence du bébé Talia qui aura fait surtout de la marche d’approche en porte-bébé, et de Mathieu les 3 premiers jours, préposé au ravito en Andorre ou en Espagne…
Arrivée échelonnée donc, avec la petite famille dès le samedi 17 août au CIPE de Villefranche-de-Conflent (beau bâtiment médiéval au cœur de cette cité fortifiée par Vauban), notre lieu de séjour. Lundi après-midi arrivent Violette et Mathieu, suivis par Yoann, Elodie, Olivier et Agathe. Nous nous retrouvons autour d’un festin de steak-frites (préalablement surgelés à n’en pas douter) en attendant la dernière voiture de 22h, composée de Jacqueline, Patrick et Bruno, qui dégusteront leurs frites froides (slurp).
Mardi 20 août : objectifs Maria Valenta et Mas Calsan
Sous le soleil, nous partons pour la vallée du Tech (c’est une rivière, pas un arbre…) en passant par la route des cols (ô combien appréciée de Bruno !). 2 heures plus tard, alors que nous nous apprêtons à nous changer au départ de Maria Valenta, nous sommes virulemment apostrophés par la propriétaire du lieu qui, sécateur à la main et amabilité dans la poche, nous somme de déguerpir de SA propriété, qui inclut tout le canyon (ou presque ?!). Jacqueline, ne voulant rien lâcher, tente de négocier (diplomatiquement bien entendu), réclamant l’acte de propriété et attendant la gendarmerie de pied ferme. La brave dame, se sentant hautement agressée, proposera de nous laisser tous passer sauf Jacqueline, la méchante ! C’est donc un échec et nous faisons demi-tour.
Nous nous rabattons sur le Gour des Anelles. Il est midi, et après un bon casse-croûte, nous nous équipons. Prêts à partir, nous sommes hélés par une camionnette de canyonneurs professionnels qui nous indiquent le véritable point de départ, situé à5 kmde là. Rhoaa les Parisiens hé !!! Semi échec, nous nous empressons de rallier le parking idoine.
Enfin, la journée de canyon peut commencer ! L’eau est bonne et ce petit canyon de 2h s’enchaine fort bien, et le groupe qui évolue devant nous nous permet d’éviter de sonder chaque saut. La journée n’est pas perdue ! Quelques jolies cascades et de belles vasques nous enchantent.
Nous arrivons au parking vers 16h et décidons de ne pas en rester là. Sur les conseils du BE, nous partons (sans Gaël rentré s’occuper de Talia) pour les cascades de Baoussous. Ce petit canyon ludique d’initiation est totoché en 1h et quelques, nous nous amusons dans les petits tobs bien sympathiques.
Retour au gîte assez tardif, et après un solide apéro et une soirée à base de discussions diverses, nous nous couchons en rêvant à la propriétaire de Maria Valenta.
Mercredi 21 août : le Cady (récit de jacqueline)
Violette nous abandonnant ce jour pour profiter… d’autres distractions….nous nous retrouvons à 9 pour le cady ; le 2éme canyon bien réputé du coin. Après les mésaventures du 1ér jour, il est hors de question de rejouer aux parigos.
Bruno achète la carte IGN du coin et nous emmène de main de maitre au départ de la gorge. On se paye même le luxe de remettre sur la route des espagnols perdus qui nous redoubleront dans le canyon. On leur sauvera une nouvelle fois la marche retour à l’arrivée.
Il faut calmer l’ ardeur de notre Bruno à la première cascade où sa technique d’équipement réveille ma verve légendaire.
L’eau est glaciale mais le canyon est magnifique même si il manque un peu de continuité…
A mi- parcours, on se retrouve bloqués par Laurel et Hardy, 2 canyonistes à l’ancienne et à la dérive.
Je leur sauve une descente sur corde et un descendeur perdu dans une vasque. On leur refait leurs longes et on les double également très vite comme les espagnols l’ont fait précédemment ; un peu inquiets …
Arrive très vite la cascade toboggan pas facile à négocier où Olivier fait un salto costal pour chopper la corde sur laquelle je descends et échapper ainsi à une glissade fracassante….et puis très vite arrive aussi la cascade finale.
45 min de marche d’approche, 4h de descente et 1h de marche retour. Canyon rondement mené, un peu trop vite pour Elodie qui a eu l’impression de faire le parcours toute seule.
Le soir, nous sommes rejoints par Eric, du stage perf de juillet (un Toulousaing), qui nous accompagnera dans le canyon du lendemain. Soirée placée sous le signe du loup garou et du rosé pamplemousse.
Jeudi 22 août : Taurinya
Après la journée glaciale dans le Cady, tout le monde n’est pas chaud pour faire Taurinya. Gaël et Agathe restent donc au gîte avec Pauline et Talia. Les autres, toujours sous le soleil, s’empressent de faire la navette et de s’enquiller les 1h30 d’approche sur une piste de 4×4 (Jacqueline aime ça).
C’est un beau canyon, avec quelques belles verticales dont la fameuse finale de 40m, plusieurs tobs et 2 enchaînements de jolies cascades. L’eau est froide mais moins que celle du Cady. Elle descend du Canigou tout de même !
La marche de sortie est longue également (1h30) et nous avons du mal à nous mettre d’accord sur le sentier à suivre, mais heureusement, pendant que les punis font la navette à l’arrivée, nous dégustons des bières au gîte situé juste là !
3 heures de marche pour 3h de descente. On trouve ça cher payé qd même.
Eric nous quitte et nous rentrons au gîte.
Vendredi 23 août : le Llech (prononcer “iek”, et pas “lèche”, hein Patrick ?!)
Après ces 2 canyons un peu longs et froids, tout le monde est motivé pour enfin ! aller faire celui que nous attendons tous, que nous appelons de tous nos voeux, l’objet de notre désir, le seul et l’unique : le Llech. Il fait toujours beau, et c’est le baptême de canyon pour Pauline.
Après une petite grasse mat’, nous partons tranquilles pour ce canyon mythique. Sur le parking, 48 légionnaires se rhabillant attirent notre attention, surtout celle de Jacqueline, qui s’empresse d’aller saluer l’adjudant, qu’elle a pratiqué 10 ans auparavant…
Ils papotent une vingtaine de minutes tandis que nous nous équipons, et Jack attendra la série de pompes de ces beaux mâles biens alignés avant de mettre le turbo pour nous rejoindre dans la marche d’approche.
Veinards que nous sommes, il n’y a aucun groupe devant nous (c’est un peu l’autoroute sinon…).
Fidèle à ses promesses, le Llech nous ravit, c’est un enchaînement ininterrompu de sauts et de tobs dans de magnifiques vasques d’eau transparente. Pour son baptême, Pauline en a pour son argent !!! Pas sûr qu’elle recommence… Nous évitons les blessures dans le “rompe tibias” et le “casse coude”, tandis que le tobbogan éjectable nous prend tous au dépourvu (sauf Cindy, parfaite dans ses sauts comme d’habitude). Des sensations, des sensations !!! Dans la chenille, alors que certains s’arrêtent au sommet, d’autres font la crêpe (Cindy et Elodie par exemple), voire le roulé-boulé (Yoann).
Nous retrouvons Gaël et Talia à la fin, et partageons le pique nique avant de remonter aux voitures.
Nous n’avons passé que 2h30 dans ce canyon, mais nous sommes lessivés (il faut dire qu’on est passés dans la machine à laver ;)). Nous rentrons tôt au gîte, et profitons du temps disponible pour visiter le village, faire des achats de babioles et verroteries “artisanales” mais aussi se renseigner sur la météo et la possibilité de faire le Saint-Vincent le lendemain, sachant qu’il est long, assez engagé et qu’ils annoncent des orages.
Jacqueline est surmotivée. Marre de ces mini-canyons, elle veut du lourd, de l’aventure ! Tout le monde nous dit que c’est risqué, voire “suicidaire” (carrément !) ?! Peu importe et foin du loup, nous réservons un 4×4 pour nous éviter 1 ou 2h d’efforts et suivons notre cheffe !
Samedi 24 août : le Saint-Vincent
Après une nuit de réflexion, à la vue du ciel clément, 6 canyonneurs décident de tenter le Saint-Vincent : Jack, Patrick, Olivier, Yoann, Bruno et Violette.
D’autres (Cindy, Elodie et Gaël), pendant ce temps, se jetteront de nouveau dans le Llech et se l’enquillent en 1h30. On ne s’en lasse pas de celui-là !
Les 6 téméraires se lèvent dès potron-minet (7h !!!) pour rejoindre le 4×4 à 8h30. Suréquipés en couvertures de survie, frontales, spits et autres barres de céréales, ils embarquent avec Jean-Mi et sa belle coiffure, complimentée par Patrick (quel flatteur celui-là). Après 1h de ce tape-cul sur les pistes du Canigou (whouf), ils sont débarqué sur la piste où près de 2h de marche les attendent. A midi, le soleil brille encore (un ptit peu !…) et la moitié de l’équipe est déjà en bas de la première cascade, un plan incliné sur une magnifique dalle de grès.
Les 3 premières heures sont splendides, nous enchaînons de belles cascades et quelques tobs dans un cadre très sauvage, assez ouvert. C’est assez glissant, et quelques rappels et relais techniques apportent du piquant. Piquant surtout pour Patrick, qui apprécie particulièrement le tob sans vasque à la réception et éjection de 2m sur rocher ! Aïe aïe aïe…
Cependant, vers 15h30, la pluie arrive, vite transformée en orage. Peu importe ! La météo avait tout prévu. Sous les conseils de notre cheffe, qui a repéré un pseudo échappatoire, nous nous mettons à l’abri. Tandis que Yoann nous prépare un thé succulent, nous consultons la carte et le ciel. Et repartons assez rapidement, la pluie semblant se calmer.
Le canyon devient plus encaissé, il ne faut pas traîner ! La cascade en “S” nous prend néanmoins un peu de temps, mais c’est surtout la plus haute, avec 30 mètres de main courante (!) suivis par45 m de chute qui nous pose le plus de problèmes. Il faut passer des dev’ (et on ne se longe pas dedans, bordel !), ne pas perdre son 8 en haut de la cascade (retrouvé en bas par Olivier, bravo !), ne pas descendre en étant encore longé dans la main courante, etc.
Une longue marche en rivière nous achève, et nous arrivons ENFIN à la cascade finale, celle des Anglais, à 20h. 40 minutes de marche nous attendent encore, nous savourerons nos petits pois carottes en boîte au gîte comme jamais ce soir-là !
La familia nous quitte vers 22h, et tandis que certains cherchent des partenaires de belote, d’autres (Yoann ?!) s’endorment toutes lumières allumées sans demander leur reste.
Dimanche 25 août : retour
Chacun n’étant plus que l’ombre de lui-même, sauf Jacqueline, qui se paye une méga grasse mat’, nous décidons de ne pas canyonner ce jour (de toutes façons on a fait tout ce qu’il y avait d’intéressant !) et de rentrer peinards en faisant escale sur la plage.
Une première voiture composée de Yoann, Olivier, Agathe, Elodie et Violette échoue peu avant midi sur la plage de Toreille. Seules Elodie et Violette se baigneront, le vent démoniaque décourageant les autres ! Elle était bonne pourtant…
Le reste de la troupe (Bruno, Patrick et Jack) arrive vers 14h, et après de subtils échanges de bagages et une solide réorganisation des coffres, c’est à nouveau un départ échelonné pour l’équipe.
La route du retour sera encombrée par tous ces blaireaux qui rentrent de vacances, et nous arrivons tardivement sur Lyon.