Archive pour la catégorie ‘Montagne’
Week-end ski de rando à la Tournette
du 12 au 13 mars
Huit courageu(ses)x participant(e)s : nos deux organisatrices Hélène et Sandrine, Laurence et Christelle pour ces dames, Eric, Olivier, Nicolas et Patrice (le piètre narrateur)pour respecter la parité chèrement défendue par une campagne nationale peu de temps avant.
Objectif : la Tournette
Temps : magnifique. C’est sur un point comme celui là que l’on reconnaît des super organisatrices : beau temps samedi, perturbation dans la nuit et beau temps le dimanche.
Neige : parfaite
Regroupement au Cropt à 10 h précise. Les ceusses qui sont en avance attendent ou vont faire un petit tour en voiture histoire d’apprécier les bienfaits de la civilisation quelques minutes de plus. Préparation minutieuse du matériel et départ sous l’œil attentif d’Hélène avec son ARVA en mode comptage. Nous sommes tous passés, mais limite limite au contrôle !
Pour la montée au refuge de Rasairy, 700 petits mètres de dénivelés avec deux options au choix :
– version Hélène, sportive et formatrice (à recommander aux novices de la conversion),
– version Sandrine pour ceux qui avaient perdu Hélène de vue, plus dans l’esprit promenade gentille.
Par pudeur, je ne dirai pas qui est arrivé en premier !
Comme nous n’avions pas eu l’occasion de nous servir des ARVA à la montée, nous avons fait un petit exercice d’entraînement de recherche de victime d’avalanche à la place de la sieste. Le tout suivi d’un cours de descente histoire de se mettre en appétit pour le soir.
Refuge super sympa, tout confort : toilettes (2 SVP !), chauffage, apéritif et repas servis à table.
Dimanche matin lever avant l’aube, petit déjeuner et départ vers 7h 45. Le brouillard nous a suivi jusqu’à 2000 m. Après il en a eu marre (c’est Hélène qui donne le rythme …). Joli couloir bien large, petite traversée et ça y est, nous étions déjà arrivés.700 m finalement ce n’est pas grand-chose, surtout quand on a bien retenu la leçon de conversion de la veille (super organisé le WE initiation, tout en pédagogie démonstrative). Panorama magnifique et tous les superlatifs que vous voudrez bien rajouter.
Une descente de 1400 m nous attend. Vu le temps que j’ai passé le nez dans la neige, je ne peux pas en dire grand chose, sauf que la neige était parfaite pour s’essayer en hors piste (souple à souhait). Les autres y assurent un max, c’est des pros de la glisse. Bon forcément Nicolas est un peu jeune pour apprécier pleinement, mais je suis sûr que ça viendra.
C’est déjà assez dur comme cela de déchausser, alors pour en profiter encore un peu, quoi de mieux qu’une terrasse ensoleillée et une boisson bien fraîche qui mousse pour se réhydrater.
A la prochaine, et un grand merci à Hélène et Sandrine pour ce WE magnifique qui ressemble fort à une invitation à participer à la prochaine rando.
Patrice.
Sortie dans le Beaufortin du 27/28 Mars 2004
Je lache mes pinceaux le temps de vous faire le récit du trés fabuleux WE de ski de Rando du 27-28 Mars, sous la houlette d’ Hélène et Sandrine, aoursiennes de renom. R.V donc le samedi matin au lieu dit le grand Nave ou après avoir passé les 50 coups de fil habituels pour régler les derniers détails logistiques, nous réussissons à réunir tous les membres de l’expédition: Michel, Babette, Hélène, Sandrine,Sylvain,Phillipe et Cécile, et moi, Caro.
Pour cette sortie « initiation » ( rassurez vous, je m’étais renseigné sur la signification précise de ce terme hasardeux, étant donné les diverses légendes du club qui circulent à ce sujet), H et S avaient donc choisi un parcours plutot de difficulté moyenne. Nous commençames par 1/2 heure de marche sur un chemin caillouteux sans neige, à porter le matériel sur le dos , et là, un doute me pris: avais-je innocemment associé l’idée du ski de rando et la présence de neige !!!!
Mais juste avant de m’écrouler dans la gadoue, nous vimes apparaitre un majestueux paysage enneigé et ensoleillé, avec reliefs prometteurs et sommets alléchants.La montée au refuge (780m de denivellée) fut sans hate, tout le monde profitant de cette belle mise en jambe. Je trouvais un rythme de pachiderme asthmatique qui me montais lentement mais surement au sommet, Hélène en tete faisant la trace, suivi de Michel, Sylvain et Babette (qui à assurement du sang de marmotte dans les veines), Sandrine fermant la marche. Arrivés au refuge, aprés une collation bien méritée, nous repartimes faire 220m de denivellé, histoire de profiter du bel enthousiasme collectif et tenter une amorce de descente. Et là,horreur,ce fut la catastrophe pour a peu prés tout le monde. Une neige sournoise,crouteuse, dure et inamicale nous à tous mis à terre et me révéla les difficultés du hors piste quand on en a jamais fait!!!
Pour nous remonter le moral, H et S ont profités de ce moment de désappointement général pour nous initier au fonctionnement du N’ARVA, ce qui nous a permis de comprendre pourquoi nous nous étions chargés de cet instrument étrange, ainsi que d’une pelle et d’une sonde. Nous avons donc vaillemment secourus une dizaine d’ARVA enfouis sous la neige, meme celui qu’Hélène n’avait pas branché en émission.!!
Suite à cet exercice, nous rejoignimes le refuge ou un joyeux groupe de 16 raquetteurs nous avait piqué notre chambre, mais avaient allumé un poèle salvateur, ce qui a évité un esclandre indigne du bel esprit montagnard.
Après un sobre repas et une nuit glaçée, nous repartimes le lendemain pour une belle ascension de 550m et une descente de toute beauté. Une neige correcte ne me rendis malheureusement pas un meilleur niveau de ski et je me bousai lamentablement une bonne dizaine de fois au moins, ce qui me causa moults bleus aux jambes et à l’amour propre.!!
De retour sains et saufs aux voitures, Michel, avide de prolonger ces fastes moments de bonheur, s’offrit un petit vol en parapente jusqu’en bas de la vallée où nous primes tous congé les uns des autres.
Un grand merci à Hélène et Sandrine pour ce fabuleux WE en leur souhaitant une super semaine en Tunisie, en ski de rando, bien sur!!!!!!
Caroline.
Sortie hivernale du 24-25 Janvier à Névache
Quand le GIGN rencontre un CRS …..
Pourri qu’ils avaient dit la météo. Après une semaine de beau, vous les gens qui habitez à la montagne, vous allez vous terrer chez vous comme nous les parigots. Vous allez morfler, et c’est bien fait. Il n’y a pas de raisons que l’hiver ne soit dur que pour les gens qui habitent au nord de la Loire. Bravant ces prévisions pessimistes et, un tantinet dictées par la jalousie parisienne, ABC a, une fois de plus, fait preuve d’un dynamisme à la hauteur de sa réputation. Pas moins de huit courageux ont défié Joël Collado (remarquez mon dévouement particulier parce que non seulement, je vous livre le compte-rendu le lundi, mais en plus, je me fais chier pour aller vérifier l’orthographe du nom du type qui fait la météo sur France Inter) pour répondre à l’appel de Yves (qui constituait donc le neuvième de la troupe. Je précise pour ceux qui ont du mal) : Catherine, Caroline, Babeth, Lolo, Sophie, Bertrand, Guillaume et moi-même.
Tous les couples formés d’une étudiante et d’un salarié de l’assurance maladie avaient pu débloquer leur vendredi pour faire un week-end de trois jours. Ceux-là se sont retrouvés sous un soleil radieux le matin à l’Alpe d’ Huez pour faire Symphonie d’automne, une cascade magnifique de 3 longueurs soutenues. De la glace dure et difficile à brocher, des longueurs raides, des stalactites menaçants. Bref, on a adoré (non, non, ça n’est même pas du second degré). Pour Sophie, c’était le début de son stage commando. Un antibio la rendant particulièrement sensible au soleil l’a obligée à se déguiser en gendarme d’élite du GIGN : impressionnant mais photogénique ! 2 rappels et un sandwich plus loin, nous prenions la direction de Névache.
Après cette satanée troisième longueur en glace, on croyait que le plus dur de la journée était derrière nous. Il n’en était rien. Yves ne nous attendant pas avant tard dans la nuit, il a fallu chercher un resto à Névache, hors saison, un vendredi soir, après 19h30, puants et transpirants. La chasse au touriste n’étant pas ouverte, nous nous sommes fait jetés proprement mais fermement de 4 ou 5 restaurants (faut dire, on pousse un peu, il était tard et on n’avait pas appelé 15 jours avant pour réserver) avant de trouver quelque chose.
Quand le reste des lyonnais a débarqué vers 23h00, hagards, meurtris par la route, le boulot, le manque de sommeil, la faim et je ne sais quoi encore, il a fallu décider du programme du lendemain. Il y a eu vite unanimité sur le fait que se lever tôt n’était pas une super idée. Donc, pour Yves, Babeth, les Latombe et Caro : ski de piste à Serre-Che ; pour les autres vrai ski, c’est-à-dire ski de rando (mais non, fais pas la gueule, Yves, je déconne. Et puis, tu verras à la descente, on en a chié, alors on a été puni en quelque sorte) dans la Clarée.
9h00, c’est tôt pour un samedi mais pour aller faire de la montagne, c’est pas pire. Mais quand on 198654 h de sommeil en retard, de la route dans les pattes et une nuit difficile dans le froid (je vous l’ai déjà dit mais à Névache, dormir dedans ou dehors, c’est pareil) c’est dur pour certains. Donc, ce n’est que péniblement vers 9h90 que le groupe ski de rando a quitté le chalet (eux qui faisaient les malins parce que, eux, ils n’allaient pas en piste). Vu l’énergie déployée le matin au départ, il était bienvenu que la rando ne commence pas par une pente raide. Et de ce côté-là, on peut dire qu’on a été gâté. 200 m de dénivelé en 2h. Ca paraît nul dit comme ça mais pour ceux qui ne connaissent pas la vallée de la Clarée, sachez qu’on ne comprend même pas comment l’eau de la rivière peut y couler tellement c’est plat. Après cet échauffement bien progressif (là celui qui se faisait un claquage, il le faisait exprès), nous avons entamé la montée, la vraie jusqu ‘au refuge du Chardonnet en suivant les traces du ski-doo ravitailleur. Toujours fatigués et affamés, Lolo et Guillaume ont suggéré la pause au chalet (si, si, vous avez bien lu, Lolo était affamée, étonnant non ?). Ce n ‘est donc qu’après la pause déjeuner que nous avons entamé les 400 derniers mètres vers le col du raisin. Il était tard, la neige était bien plaquée mais l’itinéraire peu exposé et la neige plus fraîche depuis belle lurette. On a donc pu atteindre le col sans encombre. La descente, pas vraiment mythique, n’était pas aussi ignoble que les croûtes formées par le vent le suggéraient à la montée. En revanche, on savait bien que les kilomètres de plat qu’on s’était tapés à la montée nous attendaient au retour. La rando se comptait donc en dénivelé (1000 m) et en kilomètres d’approche (4 km, 5 km ?). Au final, cette rando qui constituait un deuxième pied de nez à Joël Collado (maintenant que je sais l’écrire, j’en profite), était très jolie et bien représentative du caractère sauvage et paisible de la Clarée. Pas de grosses pentes raides, pas de faces inquiétantes mais loin de la civilisation (cf l’approche) et donc, au calme. Si on a un regret à formuler, ce sera celui de ne pas avoir vu d’animaux (à part les deux chats du refuge montés en motoneige). Quant aux skieurs de piste, je ne peux pas vous en dire grand-chose car je n’ai pas encore le don d’ubiquité mais, apparemment, le soleil et la neige était au rendez-vous à Serre-Chevalier. Ils en ont donc profité un maximum eux aussi.
Je vous parle d’efforts, de ski, de dénivelé mais, soyons honnêtes, tout cela n’a qu’un but : se baffrer le soir de raclette. Le crux de la journée arrivait donc le soir. On était surs de ne manquer de rien car les Latombe s ‘étaient chargés de faire les courses : 2 kg de fromage (ou plus je ne sais plus), 49,5 euros de charcuterie, 2 fois trop de patates, du fromage blanc (rien de tel après une bonne raclette), et pour le lendemain saucisson, rillettes dès fois qu’il n’y aurait pas de restes. J’avoue que j’ai franchement hésité à donner comme titre à ce compte-rendu : 49,5 euros de charcuterie. Tout était près. On avait pris l’apéro, les patates étaient chaudes, le thermostat de l’appareil à raclette venait de s’éteindre, le vin était servi. Le départ allait être donné. Et puis, là, brutalement, comme dans un rêve qui tourne au cauchemar, on s’est rappelé que, avant de bouffer, il fallait faire démarrer la voiture de Babeth dont la batterie était à plat. J’ai donc dû ravaler la bave qui commençait à couler le long de mes joues pour faire acte de solidarité entre propriétaires de 106. Plutôt que de nous calmer, cet épisode a décuplé notre envie de manger (appelons ça comme ça, parce que à mon avis ce n’est pas à proprement parlé de la faim). Donc, on s’y est mis à neuf avec toute notre volonté mais à peine plus de la moitié du jambon est partie. Le fromage blanc a été juste entamé. Le deuxième sachet de patates a été épargné. Et dire qu’il y en a un (je le cite ou pas ? Allez non, de toute façon, on le reconnaîtra) qui pensait qu’on allait manquer. A l’écouter, il a failli me transmettre son angoisse, le bougre. Bref, les réserves pour le lendemain étaient faites et heureusement parce que, les randonneurs de la veille allaient faire une cascade de glace le lendemain avec une approche d’au moins 10 minutes.
Déjà dimanche, c’est passé si vite. Heureusement, il a fait beau et on a encore pu profiter de la journée. Au programme : raquettes pour 5, cascade à Ceillac pour les 4 autres. Là pas le choix, il faut se lever tôt. Ceillac c’ est loin et, aller savoir pourquoi, les cascades de glace n’aiment pas le soleil. C’est susceptible un stalactite, c’est pas croyable. On partait donc au petit matin en laissant au groupe raquette une cuisine chaude, une table du petit déj prête, un portable chargé et un point de rendez-vous. Tranquillement vers 9-10 h, ces derniers ont émergé. Sans se faire violence, ils ont profité du soleil magnifique pour monter tranquillement en raquettes au refuge du Chardonnet. Pendant ce temps, il y avait embouteillage vers 10h dans l’Y de droite, comme de gauche à Ceillac. Un CRS représentatif du corps (bourru, odieux avec son fils parce qu’il n’allait pas assez vite, malpoli au point de doubler des cordées prêtes à s’engager dans la voie) nous a talonné en espérant nous doubler en vain. Nos 2 cordées de choc incluant une représentante du GIGN (rappelez-vous la cagoule noire) ne se sont pas laissées faire. Ce nouvel épisode de la guerre des polices a vu le GIGN l’ emporter sur les CRS. Si Sarko avait vu ça ..
Bertrand S.
Sortie ski de rando du 5 et 6 Avril à Aussois
Ouais ben, on peut pas tout avoir. Déjà ma mère me ressassait cette phrase à longueur de journée quand j’étais môme. C’est vrai quoi. Quand on a eu la navette spatiale Lego parce qu’on n’a pas pleuré chez le dentiste (et pourtant, il y avait de quoi), ça ne se fait pas de réclamer à son enseignante en milieu de carrière de maman, la base lunaire pour faire atterrir la navette précitée. Depuis, j’apprends à tempérer mes exigences et mes caprices de fils unique envers la météo, la qualité de la neige, les contraintes liées au groupe, etc… Pourtant, ce we, je n’ai pas eu à me faire violence. C’est vrai que le dimanche on a eu de la neige pourrie à la descente, c’est vrai qu’on n’est pas allé au sommet (à part Michel, en sprintant, faisant fi du vent et de la pente), c’est vrai que le refuge n’est accessible que par trois heures de ski sur une route désespérément plate qui chauffait la plante des pieds de ma douce et par conséquent mes oreilles dans les mêmes proportions. C’est vrai aussi que les nuages du dimanche nous masquaient l’itinéraire et que c’était flippant. Et bien, malgré tout cela, ce week-end s’est remarquablement passé. Il faut avouer que lorsqu’un groupe passionné de montagne se retrouve dans un refuge à trois heures de la civilisation, il est rare que le we se passe mal.
Mais, c’est un peu trop facile d’expliquer la réussite de ce we avec ce seul paramètre. Force est de constater que l’organisation, l’encadrement et le choix des courses de Sandrine et Hélène ont permis à tout un groupe, pourtant hétérogène, de prendre son pied. Euh, sportivement parlant j’entends. Ce n’est pas parce qu’on a dormi à 11 tous ensemble qu’il s’est passé des choses dans la chambre. Enfin pour les lits du bas, je ne sais pas trop. C’était l’anniversaire de Sandrine, alors on l’a laissé seule en bas avec que des gars vigoureux, transpirant la virilité après une journée d’effort sous un soleil de plomb et engaillardis par le rhum et le génépi qui circulaient sournoisement de lit en lit. Finalement, heureusement qu’il était là le soleil ce samedi car sinon, on aurait sans doute eu une neige aussi peu transformée que le dimanche (pour les non initiés, je rappelle que le qualificatif « peu transformée » utilisé par randonneur veut dire qu’il a galéré toute la descente dans une neige tantôt croûtée, tantôt mouillée, tantôt glacée, ce qui lui a valu, en général quelques gamelles mémorables qui lui ont fait juré qu’on ne le reprendrais plus à faire du ski de rando en Avril, paroles reniées généralement une semaine plus tard). Donc, n’ayant pas laissé toutes nos forces dans la montée au refuge, nos encadrantes de choc, tout juste sorties d’un stage FFME, nous ont fait révisé la recherche d’ARVA pendant que tous les autres pensionnaires du refuge sirotaient leur bière en terrasse profitant des derniers rayons du soleil.
6h50, le lendemain, soit 10 minutes avant l’heure prévue (pas mal pour un groupe de 11, non ?), on commençait l’ascension de la pointe Marie. Enfin quand je dis ascension, ça commençait par une longue traversée propice à raviver les pires souvenirs de la veille. On se dirigeait lentement mais sûrement vers une mère de nuage qui n’allait pas nous lâcher avant 2700 m. Sur le coup de 10h00, après avoir changé d’itinéraire pour des raisons de sécurité, nous quittions les derniers nuages (qui sont restés bien sage à la même place jusqu’à notre retour, histoire qu’on profite d’eux à la descente) pour découvrir de magnifiques vallons et sommets enneigés … et ventés. Le genre de paysage qui fait qu’on se surpasse naturellement comme pour rendre hommage à la nature. Sans vouloir froisser qui que ce soit, on peut particulièrement féliciter Cécile d’une part qui malgré une grosse fatigue dès le premier tiers de la course et un horaire à glacer le sang d’un encadrant la veille pour monter au refuge, a suivi le groupe à la même vitesse que tout le monde, sans broncher. Je tire également mon chapeau à Eric, sans doute le moins expérimenté du groupe en montagne, qui ne s’est pas contenté de suivre sans problème le groupe. Il s’est également complètement maîtrisé dans un passage raide et verglacé où il a déchaussé pendant une conversion. Je vais m’arrêter là pour les fleurs : faut pas déconner quand même, je ne vais non plus passer la brosse à reluire aux petits jeunes qui ont suivi le rythme quand j’accélérais pour faire le malin. Sandrine, tu noteras les noms, je ne veux plus les voir en we club ceux-là. Non mais. Bref, cette course de dimanche a été fantastique. On en a eu plein les yeux (y compris de la neige soufflée par un vent à décrocher les bonnets avec jugulaire, ceux qu’on met pour une rage de dents) et on a même pardonné à la montagne de nous avoir donné une neige aussi pourrie à la descente et un itinéraire entre le refuge et la voiture aussi plat et chiant.
Finalement, morts de faim et de soif, on a fini les saucissons, pâtés, fromage et tout ce qui pouvait ressembler à de près ou de loin à de la nourriture chez Hélène autour d’une bonne bière blanche de Savoie (faut dire ça devenait une question de vie ou de mort pour Michel cette bière).
Bertrand.