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Week-end grimpe à Ailefoide
du 14 au 17 Juillet
Les crash pads font du camping
Tout juste rentrés de 2 semaines de vacances à Chamonix (enfin bon lever maxi 7h tous les matins, grimpe et marche en altitude tous les jours, vous appelez ça des vacances vous ?), nous avons à peine eu le temps de déposer piolets et crampons à la maison pour rejoindre les aoursiens ayant déjà monté le camp de base à Ailefroide. Nous nous attendions à trouver une équipe fraîche et surmotivée mais apparemment les bouchons du tour de France au col du Lautaret avaient laissé des traces. Néanmoins, nous trouvions le jeudi soir la TBase dans un emplacement tout à fait confortable et accessible facilement lorsqu’on dispose d’une machette : Un emplacement de rêve à moins d’1 km des voitures et à moins de trois jours de marche des sanitaires. Bref, on se rappellera plus de ce jeudi pour son apéro du soir que pour les croix.
Un jeudi tronqué pour les besoins de la récupération, forcément ça énerve. Alors le vendredi, avant 9h, tout le monde avait quitté le camping (tiens, je prends mon calendrier pour faire une croix blanche dessus à la date du 15/07/2005 parce que c’est pas arrivé souvent dans l’histoire du club). Le programme était chargé pour toutes les cordées du moins qualitativement. Emmenant Arnaud et Patrice dans « cascade blues », je m’attendais à passer un peu de temps aux différents relais et sortir la voie tranquillement en 4h. Mal en à pris à Arnaud qui a dû renoncer juste avant la première longueur : je me suis retrouvé seul avec la torpille numéro 2 du club : Patrice. Pas le temps de flâner avec ce que je croyais être un débutant : 2h40 pour sortir les 8 longueurs. Bon ben, nous voilà revenu plus tôt que prévu en camping. Arnaud allant mieux, Patrice et moi pas encore rassasiés, nous voilà partis tous les 3 pour la fissure d’Ailefroide dans une escalade atypique pour la région : renfougnes, fissures et peu de spits Les autres cordées n’ont pas été moins productives puisque aucun échec n’est à déplorer.
Le samedi, les performances de la veille avaient fatigué ou démotivé une partie de la troupe qui s’acheminait tranquillement vers un joli petit but des familles dans une voie soit disant facile (je tairai les noms des protagonistes et de la voie) mais je soupçonne que l’envie de sieste ait été plus forte que l’envie de grimper. Pendant ce temps là, Patrice l’infatigable me faisait courir dans « voyage en catimini ». Encore un horaire explosé. Il devient fatigant le garçon …. Heureusement que le dartois gobé le matin m’avait donné suffisamment d’énergie ! Après une série de rappels bien plus impressionnants que la voie elle-même (les cordées dans la poire à côté ont dû bien se marrer en voyant un jambon pendu au bout de 40m de corde essayant désespérément de choper le relais suivant), nous avions bien mérité un Uno et le resto du soir d’autant que certains s’étaient finis les bras dans les blocs au bord de la route. A ce propos, pour ceux que ça intéresse d’aller faire un tour à Ailefroide autant vous prévenir, c’est rustique. Déjà qu’il faut une carte et une boussole pour se rendre aux sanitaires du camping, n’attendez pas un service 4 étoiles au resto. 15 personnes à table c’est un peu dur à gérer pour un resto de ce bled. Donc, le mieux est de faire des tablés par groupe de niveau : un groupe fondue, un groupe menu avec entrée, un groupe plat du jour, …. Comme ça, au sein de chaque groupe tout le monde mange en même temps.
Un vendredi à donf, un samedi pas chômé. On avait tout de même décidé de ne pas se mettre la pression le dimanche : un petit peu de blocs, une séance de pliage de tente et au lit (mon compagnon de cordée du week-end étant infatigable, il n’a pu s’empêcher d’aller faire un footing au réveil (moi non plus d’ailleurs)). En attendant la fête des guides, nous avons amusé les touristes en organisant un joli défilé de crash pads sur pattes dans les rues du village. La séance de bloc n’a pas été franchement mémorable à part pour Patrice qui a réussit tout ce qu’il a tenté. Alors pour la survie des aoursiens, je réclame l’interdiction d’emmener Patrice en week-end désormais, il va tous nous tuer !
Bertrand S