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Roc des boeufs en direct
Massif des Bauges, 8 sep. 2007
Voie dite « la directe du roc des boeufs », dans le massif de Bauges entre Annecy et Aix-les-Bains. 16 longueurs de corde, dénivelé 350m.
Participants : Caro, Jeanne-Marie, Fred, Mathieu et moi.
Départ samedi 17h de Lyon pour Bellecombe-en-Bauges. A l’arrivée petit apéro au bar-épicerie-boucherie-boulangerie du village. On passe la nuit au parking « Le Reposoir », nuit qui n’est d’ailleurs pas de tout repos… ! On se réveille tous avec nos sacs de couchage trempés par l’humidité, à part Fred qui lui est bien équipé.
Le dimanche, pendant la marche d’approche un petit nuage nous passe au-dessus de la tête… Pas de problème il est vite parti, OUF. Et le beau temps nous a accompagnés tout au long de cette journée.
Pour ces 16 longueurs de corde on a quand même mis 8h. Avec une cordée de 3 Jeanne-Marie, Fred et Mathieu et une cordée de 2 Caro et moi. Une voie splendide avec 3 passages à 5b, 5c, très agréable et accessible. Les photos en diront plus.
La descente, elle, a été marquée par un arrêt à la ferme, ou l’on a acheté de la tomme de Savoie, qui d’après Fred est spécialement bonne. Rentrée à Lyon, il est 23h, on est tous crevés, mais on a passé une très très bonne journée.
Un grand merci encore aux 2 chauffeurs Fred et Mathieu.
Quelques photos supplémentaires…
Fred la Brute
Week-end dans les Bauges
02 et 03 Septembre
Participants : Fred Chambat (vulcain, ABC), Jean Daval (ABC), Ben (république des grimpeurs indépendants).
Samedi donc, nous partimes gravir la « directe des Boeufs », une voie de 400 m de dénivelé, 16 longueurs en 5 max, qui arrive au sommet de la fameuse (bof) montagne « Le roc des Boeufs ». C’est une assez belle voie facile et bien équipée au dessus du petit village de Bellecombe en Bauges. A la surprise générale nous tînmes l’horaire haut la main puisque l’ascension nous pris 4 h 30 (sans trainer !), plus 1 h d’accès, et 1 h de retour.
Le soir nous recuperames sous forme de boisson fermentée un peu de liquide perdu par cette chaude journée. Déception, j’oubliai de vérifier auprès des acoudé(e)s au bar, si les habitantes de Bellecombe se nomment bien de la façon dont la légende le prétend.
Dimanche, après une nuit à côté des vaches, ce sont les noeuds de mule qui nous attendaient dans les canyons du Reposoir et du Pont du diable.
A 15 h tout etait bouclé et une bonne sieste dans la nature s’imposait avant de rentrer sur Lyon et trouver la chaleur *INFERNALE* de cette nuit.
Fred
Grimpe au Verdon
du 5 au 8 mai
L’humilité devant le gaz
Ca nous apprendra. Nous aurions du relire mes anciens comptes-rendus avant d’aller à ce week-end dans le Verdon. On savait pourtant qu’il y avait 300 m de vide, que la falaise était raide et qu’en plus il faut commencer par descendre en rappel pour arriver au pied des voies. On a beau le savoir et même, on a beau l’avoir vécu, il y a des fois quand on se retrouve plein gaz avec une nuée de vautours au-dessus qui attend patiemment l’heure du déjeuner, ça fait toujours quelque chose.
Par chance, l’orage de la première journée, ne nous aura fait passer que 2 jours en paroi ce qui finalement, est déjà bien suffisant pour le mental. Histoire de décourager Stéphanie, Géraldine et Boris qui ne connaissaient pas grand-chose de la grande voie, nous avons quand même profité d’une semi éclaircie pour leur montrer l’Escalès. Peine perdue, ces trois là étaient toujours aussi motivés voire plus après avoir vu les gorges d’en haut. Bon ben tant pis, fallait les amener. Le vendredi donc, pas de préliminaires, descente directe au jardin des écureuils par 4 rappels. Maintenant, quoi qu’il arrive, il faut sortir par le haut. Heureusement, la sérénité des 3 apprentis en grande voie nous rassurait, pas pour longtemps…. Alors que Sophie suivait la cordée formée par Lolo et Jicé dans « Afin que nul ne meure » (tant pis pour les vautours), Stéphanie, derrière Géraldine et Guillaume, s’évanouissait dans la première longueur de Cocoluche, sans doute impressionnée par la descente en rappels et le début de la remontée. Quelques baffes et quelques mots de réconfort plus loin, elle repartait courageusement pour terminer la voie, chapeau ! Après cette première demi-journée où nous avions évité le pire c’est-à-dire : • les chutes de pierre et d’objets dus à de trop nombreux grimpeurs crétins en ce week-end de 4 jours • une panique totale d’un des membres du groupe, ce qui peut arriver au Verdon.
On avait beau être confortablement installé dans la TBase de Lolo et Guillaume, l’appel du rocher se faisait sentir. Guillaume, Lolo, Boris et moi sommes donc repartis nous en remettre une couche l’après midi. Autant, nous pouvions faire les malins dans le jardin des écureuils que nous connaissons bien, autant les couennes du côté de « Wide is love » nous ont rappelé à quel point l’humain, tout grimpeur qu’il est, est impressionnable (même quand son surnom c’est Dieu). Même si elle ne fait que 20m, « Wide is love » demande une descente en rappel plein gaz dans un bombé pour arriver à un relais suspendu. Si l’équipement est bon et la voie pas trop dure, l’accès au relais reste sans doute un des moments les plus impressionnants de ma carrière de grimpeur. Guillaume a eu le droit à des émotions similaires dans un 6b+ voisin et engagé de surcroît. Les manips au relais et les hésitations nous ont vite amenés à l’heure de l’apéro-UNO, une tradition aoursienne.
Le lendemain, on a laissé nos padawans aller grimper en falaise pendant que nous (Sophie, Lolo, Guillaume et moi) nous attaquions à la demande. Là, un cap supplémentaire allait être franchi à tous les niveaux : difficulté, engagement, continuité, maîtrise de soi. On s’attendait à 320m de 5c/6a. Nous avons trouvé 320 m de grimpe soutenue, engagée et patinée. Les cotations devant être celles de l’ouverture (1968), elles nous ont déroutés. Bon allez, je balance : Guillaume s’est fait prendre sec dans un soit-disant 6a (Ah la fameuse L10, z’avez pas fini dans entendre parler. D’ailleurs, je pense que l’expression faire une L10 va prendre un sens d’ici peu). Pour me faire pardonner d’avoir fait le corbac, je signale qu’à Orpierre, le même Guillaume nous a quand même sorti un 7b (ça va, je vais pas me faire frapper ?). 8h après avoir fait les crapauds dans l’eau stagnante des tunnels du sentier martel et les sangliers en cherchant l’attaque de la voie nous sortions héroïquement de cette voie, pas peu fiers quand même. D’ailleurs je ne peux m’empêcher de flatter mon ego (et celui de Guillaume par la même occasion) car je reste quand même assez content de moi d’avoir fait ces 320 m en tête. Pour l’apéro du soir qui a suivi, nous retrouvions nos jeunes padawans frais comme des gardons car nous n’étions pas là pour les martyriser.
Bertrand S
Sortie canyon-escalade du 01-02-03-04 Mai
C’est bien connu, les grimpeurs sont des autistes. Ce we encore, ils n’ont fait qu’entretenir leur réputation. Alors que Jacotte, plus à l’aise que jamais dans son fauteuil de présidente, réussit magistralement à organiser un we avec plus ou moins 30 personnes et des gamins de tous horizons, dans un coin perdu des Alpes de haute Provence, les 4 grimpeurs exclusifs se sont isolés pour pratiquer leur activité. Du coup, faisant parti du lot, j’aurais bien du mal à relater les aventures canyonesques des 26 autres. Jacotte, tu vas devoir te farcir ton propre compte-rendu !
C’est bien connu aussi, les canyoneurs sont des feignants. Non seulement, ils se lèvent tard mais en plus ils ne font que descendre en rappel quand d’autres utilisent toute leur énergie à se hisser vers le haut. Là encore, ce n’est pas ce we qui va contredire ce lieu commun.
Tant qu’on est dans les clichés, en voici d’autres qui se sont vérifiés : Bertrand est un râleur (par principe), Jacotte ne respecte pas les horaires (début en canyon à 17h et retour à plus de 21h), la voiture de Sophie est gentille (malgré ces 200000 km, elle n’a pas bronché sur la piste), Nathalie picole (presque plus que des encadrants en canyon).De toute façon, comme il s’agit du Verdon, on ne va pas faire dans la dentelle. Là bas, tout est énorme : les falaises, les canyons (enfin je crois), les kilomètres de piste en terre qui mènent au gîte.
Je sais que je vais me répéter mais la première pensée qui me vient à l’esprit quand on parle du Verdon c’est : « le Verdon c’est … verdonesque ». Ben oui, c’est un lieu où l’histoire, les parois, la distance entre les points (pourtant, on était venu l’année dernière à la même époque et on savait que c’était pas la saison des spits) et la raideur des voies sont incomparables. Ca impressionne à un point que la toute première fois qu’on se lance dans le rappel pour atteindre le pied des voies est un souvenir qui ne s’efface pas comme le premier flirt, les résultats du BAC ou la première biture. L’ambiance conjuguée à la difficulté des grandes voies laissaient donc présager quelques moments inoubliables. Effectivement, ça a été un grand we de grimpe. Un de ceux où on est fier de soi d’avoir sorti les voies et où on engrange du mental et du physique (à un point qu’on a même plus peur d’aller engueuler les potes d’Edlinger qui sont garés n’importe comment devant la superette de la Palud). Bref, un we palier. On ne s’est d’ailleurs pas contenté de grimper des voies de qualité, on a aussi grimpé en quantité, c’est-à-dire 4 jours sur 4 et avec beaucoup de longueurs chaque jour.
Incertains pour la météo du vendredi, Sophie et moi sommes allés directement en grande voie le premier jour. On cherchait le calme, la solitude, le sentiment d’engagement, bref tout ce qui fait une grande voie. En fait, nous sommes tombés sur une colonie d’italiens bruyants. Entre le sommet et le jardin des écureuils, ça montait et descendait dans tous les sens. C’est même une chance si nous n’avons trouvé personne dans Cocoluche, notre voie (5c/6a max mais sur 6 longueurs). Le temps de prendre Lolo et Guillaume en photo en plein effort dans l’arabe dément (2 longueurs 6a+) et d’éviter quelques italiens descendant en rappel sans trop savoir ou, nous sortions la voie pour l’heure du déjeuner. L’après midi, nous avions encore soif de grimpe donc nous sommes allés faire 2 longueurs vers l’Escalés avec toujours ce bruit de fond italiens. Le vendredi était censé être un jour de repos puisqu’il devait pleuvoir. Comme il arrive au dieu de la grimpe d’imposer son point de vue en Olympe, nous avons quand même pu nous faire une grosse demi journée de couenne à la Félines. Ca a beau être de la couenne, l’équipement et les cotations sont ceux du Verdon mais la beauté des lignes également. Pas de grosses croix donc mais beaucoup de plaisir dans des longueurs de 30m.
Le samedi, les 2 cordées étaient bien décidées à en découdre avec « pour une poignée de gros lards », 6 longueurs dont 4 dans le 6a+. Malheureusement, un jour de pont par grand soleil, il vaut mieux éviter d’arriver après 9h dans les rappels. La descente et la montée étant plus que saturées, nous avons trouvé un plan B plus qu’honorable : des voies de 3 grosses longueurs peu fréquentées au belvédère de la dent d’Aïre. A part quelques italiens et des stéphanois (qui nous ont suivis pendant 3 jours sur 4 à moins que ce ne soit l’inverse), nous avons pu tranquillement enquiller 6 longueurs de 30 m entre le 6a et le 6a+ dans un rocher magnifique. On a trouvé de tout là bas : dièdre, fissure, dalle, léger devers, trous, gouttes d’eau, écailles, arbres, dégaines (ah il faut pas le dire ça ?).
Pour éviter les déboires du samedi, nous entamions avant 9h le dimanche les rappels de « pour une poignée de gros lards ». Nous avons eu raison car les stéphanois sont arrivés peu après et se sont rabattus sur une voie à côté. Une fois dans la voie, nous avons vite oublié le lever pénible à 7h (et le coucher la veille à minuit à cause d’un groupe de canyoneurs voulant s’initier au canyoning nocturne). Les gros lards, c’était vraiment l’apothéose du we : pas d’italiens, pas de foules, de magnifiques longueurs, de l’engagement et de la continuité, bref du Verdon quoi. C’est sur, dans cette voie, on a éliminé l’alcool, les biscuits apéro et les excès de tous les soirs précédents (j’ai les noms de ceux qui ont pris 3 fois du tajine la veille), même qu’il nous restait une place pour déguster, que dis-je : engloutir, une glace à la sortie. Après ces 4 jours intensifs, il nous restait juste assez de force pour conduire la voiture jusqu’à Grenoble, ouvrir la porte de la maison et se vautrer dans le lit.
Bertrand S.