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Saou la pluie

Saou, les 24 & 25 mai 2008

Participants : Caroline, Pascale, Caroline, Vanessa, Nadège, Marie, Matthieu, Valérie, Agathe puis Rémi et Vincent

C’est sûr, on aurait pu faire un week-end ABC du genre : Super week-end bien ensoleillé, que du beau monde tous dans du 6B minimum avec en plus des ouvertures de voies où l’homme n’avait encore jamais posé un pied…. Mais non ! C’est trop simple pour l’équipe de choc haute en couleurs que nous étions !

Pour le décors : les belles falaises du rocher aux abeilles à Soyan avec comme son nom l’indique, pleins d’abeilles.

Pour le temps ben… pas de pluie samedi et pluie dimanche mais ça on était prévenu.

Pour les personnages, et c’est là ou ça se complique, on pu croiser : un conducteur de corbillard sans pot d’échappement (Rémi), une blonde qui a perdu son cerveau (Pascale), une grimpeuse qui a tenté de se reconvertir en amazone (Caroline B), une fan inconditionnelle du Saint Marcellin (Marie), un vrai pompier de Paris (Vincent), un ramasse dégaine (Mathieu), une vraie Parisienne du 9/4 (Caroline), j’en passe et des meilleurs.

Quand la dreamteam de l’escalade Lyonnaise débarque dans la Drôme, ça grimpe jusqu’à ce que la pluie nous chasse. Même les voies avec essaims d’abeilles ne nous ont pas fait peur ! Mais bizarrement tout le monde accélère au niveau des essaims et là plus de « elle est où la prise main gauche ? c’est quoi la pas ? », ça passe tout seul ! Pour dimanche, même si on y croit jusqu’au bout, il faut bien se rendre à l’évidence : la roche est trempée. Rémi et Valérie parte en VTT tandis que le reste de l’équipe parte pour une rando aquatique, tous équipé de K-way digne de Danny Boon .

La preuve en image :

Bref, chouette week-end, dans un super gîte à retenir pour le pain, le saucisson, le pâté et le fromage made in gîte de Barry ! Et promis Pascale, la prochaine fois, on fera le musée de l’oeuf !

Agathe

Week-end à Saou du 01 au 03 novembre

Aoursiennes et aoursiens,

C’est avec plus d’une semaine de retard (je comptais lâchement sur la bonne volonté des autres participants) que je rédige le compte-rendu du we à Saou. Il faut dire que cette fois, j’ai eu du mal à trouver ne serait-ce que 5 minutes dans la semaine. Entre une mission débile mais prenante et une irrésistible envie de faire des allers-retours à Lyon, le temps m’a clairement manqué. Bon alors, je vais tenter de rassembler les morceaux de souvenir pour essayer de raconter ce bon petit we de grimpe qui s’annonçait pourtant plus gastronomique que grimpatoire.

Nous partîmes donc 4 le vendredi matin entassés dans l’AX de Catherine. D’un enthousiasme modéré, étant données les prévisions météo, mais motivés pour grimper, c’est au milieu de la journée que nous avons commencé à tâter le rocher de Saou : Lolo, Catherine, Bertrand L et moi. S’il n’est pas tombé d’eau ce vendredi, nous avons quand même dû essuyer quelques averses de cailloux. Au-dessus, de nos voies très bien nettoyées, le rocher me rappelait donc un peu les 3 becs. Etait-ce le signe avant-coureur d’un plomb mémorable ? Que nenni ! A la fin de la journée, ce n’est pas moins de deux 6b qui ont été enchaînés. On ne comptait même plus les 6a+. Les mauvaises langues diront encore que les voies étaient sur-côtées mais ceux qui connaissent la Drôme savent qu’il n’en est rien. Si nous avions besoin d’une excuse pour nous empifrer à « l’oiseau sur la branche » le soir même, elle était donc toute trouvée. J’hésite encore entre m’attarder sur la description du rocher ou la description du menu. Je vais éviter de vous faire saliver pendant les heures de boulot, je vais donc plutôt parler du rocher. Il y a beau y avoir beaucoup de secteurs de falaises « écoles » (mot qui veut de moins en moins dire quelque-chose), les voies de Saou n’en sont pas moins impressionnantes. Les prises de mains ne se dévoilent qu’au dernier moment et il faut souvent se hisser, à l’aveugle, pour espérer trouver le bac salutaire. En parlant de bacs, ils ne sont pas légion là-bas. Saou n’offre pas un rocher fissuré et fracturé mais un calcaire compact donnant plus souvent des à-plats que des prises crochetantes. L’avantage est que, au moins, il y a des prises de pied. Autant dire, que les premières voies d’échauffement dans le 5/5+ ont permis d’échauffer aussi bien le mental que le physique. Motivés par nos 2 belles croix, Lolo et moi avons fini par une bonne séance d’étirements et sommes restés raisonnablement gloutons à l’oiseau. Tout cela ressemble à une journée de grimpe parfaite. Cependant, une préoccupation (préoccupation, je devrais dire angoisse existentielle) nous a hantés toute la journée Lolo et moi : « Est-ce qu’il passe le portable ? ». Soulagés de voir que Bouygues avait mis une antenne relais pas loin du village (aussi gaucho que je puisse être, je bénis cette entreprise d’avoir eu cette heureuse initiative), nous avons pu joindre notre moitié respective.

Le lendemain matin, après avoir reconnu les alentours en courant (on se refait pas hein ?), j’ai rassemblé les troupes pour le petit dej’ en compagnie des gens qui tiennent le gîte et de leurs yorkshires. Quelques brioches à l’orange et qq golden grahams plus loin, Dieu est arrivé avec sa 405 fraîchement réparée. Ce qui devait être la journée de grimpe la plus productive a failli tourner au plan lose. Après une marche d’approche pénible et longue dans les éboulis, nous sommes arrivés à un secteur nul et sur-fréquenté en pleine pente. Bref, pas accueillant. 1 voie plus tard, nous changions de coin pour trouver un secteur qui ne plait qu’à Guillaume et pour cause, ça rappelle M Roc : pas plus de 6m de haut et deux points dans chaque ligne (pour dire de mettre qqch). Bref, c’était du bloc. Nous nous sommes donc rabattus sur la Graville pour finir la journée. Après Quelques jetés pathétiques de Guillaume dans un pas de 7a, et quelques frayeurs dans un pauvre 6a pour moi, une journée de grimpe médiocre s’achevait. L’enthousiasme de la veille était quelque peu retombé et les prévisions météo ne laissaient pas présager d’un dimanche meilleur. Pourtant, le lendemain, après avoir sagement attendu le soleil (ouais enfin on a commaté dans nos pieux jusque 10h après une moule-frite mémorable à Crest), c’est dans le brouillard, bravant les barbelés et panneaux interdisant l’accès au site, que nous sommes partis à l’assaut du rocher des abeilles. La journée fut courte mais productive, dommage pour Cat partie la veille. A noter : un 6a+ renfougne mais magnifique nous a donné quelques chaleurs dans le pas de sortie de la fissure, un 6b carrément infaisable sauf par Dieu (une prise avait-elle été cassée ?) et un 6c physique et continu se terminant par un surplomb en dülfer magistralement exécuté à vue par Guillaume puis presque enchaîné par Lolo et moi mais en moulinette. Pas calmé pour autant, Guillaume a sorti un 6c+ juste à côté au deuxième essai. Une conclusion s’imposait : le rocher des abeilles est le meilleur endroit pour grimper autour de Saou. Le rocher est sur, les voies sont belles et le secteur accueillant. Un petit truc pour ceux qui veulent y aller : le chemin est à gauche du parking. C’est plus court et ça évite de passer sur un site interdit. Les coups de téléphone portable et la séance de footing bien que nécessaires, n’étaient pas suffisants pour faire revenir ma légendaire bonne humeur (qui a toussé ?). Lolo, Guillaume et Bertrand méritent donc une belle médaille pour avoir réussi à me supporter le dimanche. encore mille excuses.

Bertrand S.

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